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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 10:04

Merci de m'avoir invité, même si je reste chez moi.

C'est déjà beau, quelque part, surtout quand tu ne peux aller nulle part. Dehors, tout est gelé, je ne me sens plus de sortir.

Pour partir loin, il faut être prêt ou à peu près, et comme on se voit de loin en loin, on peut pas être prêt après.

Surtout si tu veux tout quitter. Il faut être prêt avant, prêt à vendre, donc racheter ton prêt auprès de la banque.

Cela ne se fait pas en claquant des doigts, il faut claquer du pognon pour ça.

Sauf si tu ne possèdes rien ! En ce cas, tu peux rejoindre la jungle, tu n'as rien à t'acheter, mais c'est un faux départ. Et si tu es obligé de tacheter quelque chose, c'est un faux guépard.

Voilà, je crois que j'ai assez bien résumé le sujet.

Quel est-il d'ailleurs ce sujet ? … LA ROUTINE !

Parlons peu, parlons de moi, je suis un routinier modéré. L'excès est mauvais en toutes choses, en routine elle est mortifère, tout autant que pour son contraire. Mais quel est le contraire de la routine ? C'est une vaste affaire : changement, aventure, folie ? Cela n'a pas de nom, pas de forme, et pas d'intérêt pour tout dire. Le véritable intérêt réside dans le fait de casser la routine.

Mais, pour la casser, il faut l'avoir construite au préalable, patiemment, et y revenir, inlassablement, comme un puzzle. C'est un peu chiant sur les bords, mais une fois que tu as fait les bords, cela te donne un cadre.

Pour s'évader, il faut d'abord s'enfermer.

La vie, c'est un escape-game, un jeu, le plus con qui soit, où tu dois déchiffrer des centaines de codes, culturels, sociaux, sexuels, qui changent d'une décennie à l'autre, et quand tu crois avoir trouvé la clef qui te permettra de t'en sortir, tu déboules dans une autre pièce, encore plus petite, encore plus complexe, avec passe-partout qui te tend ses trois doigts en te disant :

  • Tu sais où tu peux te les mettre, ceux-là ?

Alors, tu vas te « prostrer » dans un coin pour construire et déconstruire ce joli petit puzzle, avec des chatons dans leur panier, que tu connais par cœur et cela te rassure pour un moment.

Voilà, c'est ça, la routine.

Bien sûr, ceux qui font l'escape-game avec toi (ils sont quand même 9 milliards), ils ont tous leur petit puzzle dans la poche, mis à part un ou deux aventureux qui se croient libres, qui pètent les serrures parce qu'ils trouvent pas la clef, qui font sauter les plombs dans l'espoir de tout arrêter, qui ne gèrent pas leurs nerfs, en somme, et n'ont aucune considération pour les autres qui, eux, se creusent les méninges afin d'avancer, sous les moqueries de ces connards qui s'amusent à plonger tout le monde dans le noir.

Ces ahuris n'ont pas compris qu'on peut avoir la bougeotte et ne jamais vraiment bouger, et que l'on peut juger à tour de bras sans avoir de jugeotte.

Cette fois, je crois que j'ai vraiment bien résumé le sujet, non ?

Alors, pour conclure, sous la forme d'un adage qui semble sorti du fond des âges mais que j'ai inventé il y a cinq minutes (magie du spectacle) :

 

Si tu veux que la roue tourne
Il te faut une rustine
Qu'on appelle la routine
Et t'auras pas de ristourne

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